Marechal Ferrant

 

Le maréchal-ferrant est un artisan dont le métier consiste à ferrer les pieds des chevaux et autres équidés et à s'occuper de leur parage. Le ferrage des bovins de trait est aujourd'hui rarement pratiqué. Il existe environ 1600 maréchaux-ferrants en France.

Les maréchaux-ferrant utilise :

Les affiloirs et affûtoirs servent à maintenir le tranchant des outils. Certains maréchaux utilisent aussi une pierre à eau.

Le boutoir est un instrument destiné à parer la corne, bien qu'il ne soit plus guère utilisé aujourd'hui, remplacé par le rogne pied.

Le brochoir est un marteau qui sert à brocher les clous. le compas de pied sert à mesurer précisément les angles de la corne en ferrure orthopédique.

Le dégorgeoir sert à créer une logette dans la paroi du pied pour y enfouir le rivet.

Le dérivoir est un instrument destiné à redresser les rivets des clous, afin d'enlever le fer.

L'enclume sert à marteler les fers et à leur donner la tournure.

La forge autrefois au charbon, maintenant au gaz, sert à chauffer les fers pour les tourner c’est-à-dire les adapter à la forme du pied.

La mailloche est un marteau léger, souvent à tête nylon, destiné à parer le pied.

Le marteau à étamper sert à rajouter un trou (étampure) au fer.

La pince à parer est une pince aiguisée, servant à couper la corne.

La pince à river est une pince destinée à recourber l'extrémité des clous (river).

La pince à sonder sert à tester la sensibilité du pied et à détecter des hématomes (bleimes) ou des abcès.

La rénette est un instrument à lame courbe destiné à dégager les fourchettes.

La rape sert au travail de finition du parage.

Le rogne pied est une lame droite aiguisée destinée à parer la corne.

Le tablier de cuir protège les jambes du maréchal.

La tenaille de forge est une tenaille à bouts aplatis servant à manipuler les fers brûlants.

La tricoise est une sorte de tenaille destinée à couper les clous et est parfois utilisée dans l'étape du brochage.

Formation :

En France, jusqu'en 1997, aucun diplôme n'était requis pour l'exercice du métier. Ce n'est plus le cas aujourd’hui, il faut au moins le CAPA ou le BEPA activités hippiques, option maréchalerie. L'école nationale professionnelle du Haras du Pin dans l'Orne. Cette dernière permet aussi d'acquérir une formation complémentaire en orthopédie et chirurgie du pied, ouvrant accès à une profession recherchée. La formation initiale au CAPA peut aussi se dérouler chez un maître artisan.

La résistance physique

Ce métier est extrêmement physique. Tous les jours, on est amenés à porter des charges, en particuliers, les pieds des chevaux qui sont plus ou moins dociles. Le dos ainsi que l’ensemble des muscles et articulations sont mis à TRES RUDES EPREUVES.

Équipement et outils

Il faut aménager et adapter le véhicule de manière réfléchie avec des outils à bonne hauteur et du matériel rangé. Pour la pratique autour du cheval, il vous faut un trépied. La plupart des chevaux de courses sont ferrés des quatre pieds avec un trépied et dans leur boxe.

Il existe plusieurs types de fer a cheval :

En fer : Le fer utilisé en maréchalerie est un fer obtenu par des procédés métallurgiques classiques. De qualité irrégulière, les artisans utilisent soit du fer en barre, soit du fer de récupération. L’emploi du fer mécanique ne se généralise que vers 1920. Aujourd’hui seul le fer en barres de toutes sections (plus un acier doux que du fer) est employé pour confectionné des fers spéciaux ou pour le plaisir de forger.

En acier : L’acier est un alliage de fer et d’une faible quantité de carbone parfois additionné à d’autres éléments tels que le chrome, le nickel, le vanadium, etc. On devrait donc plutôt parler d’aciers au pluriel. Une des propriétés des aciers est de prendre « la trempe » ce qui permet d’augmenter leur dureté. Le poids du fer à cheval est diminué de moitié (par rapport au fer pur). Il a une très faible capacité à amortir les chocs ce qui constitue un réel danger pour les os et articulations. (NB APM : les aciers sont néanmoins les fers les plus utilisés)

En fonte : Il existe plusieurs formes de fontes qui restent globalement cassantes et difficilement malléables.

En aluminium : Les premiers aluminiums obtenus en 1886 sont trop mous et trop couteux. Malgré son faible pouvoir amortissant, nombre de maréchaux-ferrants et vétérinaires s’accordent à dire que la légèreté du fer en aluminium est un élément important dans les processus de guérison et de consolidation de la plupart des affections actuelles du pied du cheval sportif.

En caoutchouc : En France, il est de fabrication synthétique à partir des années 50. Le « cheval moteur » se transforme en « cheval athlète », et on lui reconnaît le droit d’être « bien dans ses baskets ». En maréchalerie, le caoutchouc est plus un matériau recherché pour ses qualités antidérapantes. Des études ont montré que trop d’adhérence au sol provoquait des complications articulaires. Désormais, le caoutchouc est classé parmi les produits d’amortissement, qu’il soit utilisé sous forme de « fer », de plaque…etc.

En plastique : Depuis vingt ans, plusieurs fabricants proposent des fers plastiques, mais aucun n’a pu s’imposer dans l’exercice quotidien de la maréchalerie. Son manque de rigidité empêche de soutenir suffisamment le pied. Puisqu’il est impossible de modifier leur forme, il faut le poser sur le pied et couper ce qui dépasse : plastique ou corne !! Pire encore certains se colle. Néanmoins, une nouvelle technique intéressante de fabrication a combiné les matières plastiques à d’autres matériaux comme le fer ou l’aluminium (fer en polyuréthane).

En titane : Initié par la recherche de matériaux plus légers et résistants pour l’aéronautique et l’astronautique. Malléable, léger et très résistant, le titane apparaît donc comme le matériau idéal pour la ferrure des chevaux de sport. Mais, un fer en titane est aujourd’hui vingt fois plus cher qu’un fer ordinaire.

 

Http://fr.wikipedia.org/wiki/Marechal-ferrant

Pauline et Corentin - DP3 2010-11