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Les outils du sabotier |
Pour se procurer le bois nécessaire,
le sabotier, doit l'acheter, soit le couper lui-même à l'aide de la cognée (9).
Mais ce n'était pas n'importe quel bois, bouleau, saule, bois tendre pour les
sabots de tous les jours. Chêne, charme, hêtre et noyer pour les sabots de sortie
(le dimanche, par exemple).
Les billes étaient alors coupées avec une grande scie (1mètre 60)(8),
en rondins de 33 cm, correspondant à la taille 46. Si le rondin était assez
gros pour être fendu en plusieurs morceaux c'est avec le merlin (5)
que le travail était exécuté sur le billot (bille de bois dur, de 70 cm de haut
et d'un diamétre de 40 à 50 cm).
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Grandes scies | La cognée | Le merlin |
Toujours sur le billot, le sabotier,
avec l'asseau (11) et la "hache à épaule de mouton", dont la lame est déportée
vis-à-vis du manche (10), dégrossissait le rondin,
après lui avoir donné un petit trait de scie, à la place où sera fait le talon
.
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L' asseau | La hache à épaule de mouton |
Passant à la chèvre
ou bique, chevalet où se trouve le paroir (1),
il terminait la forme du sabot, ébauches (b) avant le travail du paroir (a).
Il y avait aussi un autre paroir spécial, la talonniére, pour façonner l'arrière
du sabot. Ce paroir semblable à l'autre (2) par
sa poignée et sa longueur, avait une petite lame courbée soudée au milieu,
un fer étroit qui prolongeait la poignée.
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Paroir | Autre exemple de paroir |
Il fallait alors creuser l'intérieur du sabot, travail appelé "la creuse". Après avoir percé avec une tarière (b sur 3) en plusieurs endroits, avec des gouges (a sur 3) de tailles différentes, il creusait le sabot, l'ébauche du sabot, préalablement fixé par des coins dans l'encoche de la coche (1).
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Les gouges et la tarière |
Il fignolait ce travail avec un boutoir (4a) et une raynette (4b). Il lui restait alors dans le cas de sabots de sortie, à le décorer avec son couteau.
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Le boutoir et la raynette |
Le sabot ne sera
vendu, qu'après encore avoir été séché un certain temps.
Il existait plusieurs sortes de sabots : "le beutier" tout en bois, était
le sabot des gens simples, "les coussins" (7) sur lesquels il était mis une bride de cuir, le sabot
dont seule la semelle est en bois (16) le dessus
et les côtés étant en cuir (14), et les claques
qui sont des sabots sans arriére soit tout en bois, soit recouverts sur le
dessus avec du cuir que l'on enfilait avec les chaussons aux pieds.
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Exemples de sabots
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Autres sabots, "les bourbettes"
qui sont des sabots en bois avec clouées dessus des guêtres en cuir (15),
utilisées soit par les marins soit par les ouvriers travaillant dans la boue.
Enfin autre outil commun à bien des métiers pour aiguiser, la meule (8)
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Les bourbettes | La meule |
L'atelier du sabotier contient le matériel destiné à la fabrication semi-mécanisée de cette chaussure en bois dont on dit qu'elle a été inventée par les Gaulois. Le métier de sabotier consiste à confectionner des sabots de toutes tailles.
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Vue d'ensemble de l'atelier |
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La façonneuse ou copieuse |
De ce fait, la plus grosse partie du travail : mise en forme par la façonneuse et creusage sont effectués par les machines. Mais le dernier travail reste l'apanage du sabotier qui utilise le paroir et la rouanne pour assurer une finition parfaite.
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La creuseuse |
sources :
http://lautrec.free.fr/sabotier.htm
http://fermenoel.multimania.com/sabot.html
Fait par SEBASTIEN P. ET AYMERIC N. classe de 5ème A et B.