Les chansons populaires

Les répertoires de l’homme et de la femme sont assez distincts : les chants de conscrits, de soldats, les chansons politiques, grivoises, sont surtout du domaine des hommes, alors que les romances, pastourelles, cantiques et chansons enfantines, sont plutôt de celui des femmes.

Les chants de guerre, de soldats, les chansons patriotiques, de l’école sont en français, de même pour la plupart des chansons d’amour et innombrables romances du XIX° siècle. Au contraire, les chansons comiques, grivoises, politiques et rituelles (fêtes…), les chants à danser, sont majoritairement en dialecte.

• Le folklore enfantin :
les comptines sur les doigts de la main, les comptines éliminatoires, les incantations ou invocations aux animauxl, les jeux de poings…
• Les chants de conscrits et de soldats :
la plupart des chants patriotiques ou de guerre sont en français. Ceux qui sont en dialecte sont alors des chants de révolte ou de contestation , jusqu’à la guerre de 14, le dialecte est porteur des sentiments d’opposition politique ou sociale. Les pamphlets, les déclamations, les dénonciations, les scandales locaux, les campagnes électorales, tout cela se fait en provençal.
• Les chansons politiques :
Il s’agit de chants d’hommes, appris et chantés dans les cercle sur des timbres populaires connus de tous. Elles sont liées à l’actualité du moment, elles ont le plus souvent disparu des mémoires.
• Parmi les Chants d’Amour, thème le plus riche de la chanson populaire depuis toujours, ce sont les chansons de bergères ou pastourelles qui ont le plus de vitalité :

Une chanson typiquement savoyarde : une bergère sage, dans une variante de pastorale des pays de langue d'oïl, le berger compagnon joue de la musette, en invitant la jeune fille à unir sa voix (...) au son de l'instrument.

1
Fanchon dans ce beau vallon
Viens unir ta voix à ma musette
Pourquoi me répéter toujours "non" !
Laissons nos troupeaux à l'ombrage
Profitons du temps du rossignol sauvage…
Profitons de la saison Viens, viens.
N'appréhendez rien*.
Je suis un berger sage
Mon plaisir est de chanter ton nom Fanchon (bis)

2
Berger fuyons le danger
Je ne te suis pas, je crains ma mère.
Berger fuyons le danger :
Maman me défend de m'éloigner,
Car si le loup rempli de rage
Dessus mon troupeau venait faire ravage
Qui pourrait me consoler ?
L'on dirait partout dans nos villages
Fanchon abandonne le verger.
Berger fuyons le danger, Berger… (bis).

3
Viens, viens, n'appréhendez(*) rien.
Bravons les discours du voisinage
Viens, viens, n'appréhendez(*) rien.
Nos troupeaux sont gardés par nos chiens.
Peut-on refuser un hommage
D'un berger discret Tendre fidèle et sage,
Qui cherche tout pour nos biens ?
Promets moi la foi du mariage.
Donne-moi ton cœur et prends le mien.
Viens, viens (bis).

4
Non, non je n'y consens pas
A vous donner mon cœur
Je suis trop jeunette
Non, non je n'y consens pas
Vos discours flatteurs ne me tentent pas
Souvent j'entends dire à ma mère...


Les refrains à danser : des rigaudons et des quadrilles chantés, des farandoles, des scottishs et des polkas souvent grivoises...
• Parmi les chansons des fêtes rituelles de l’année, le style carnavalesque par exemple
Le cycle de mai : les couplets sur les fleurs (quatrains chantés en sérénade), les rondes de mai.
Les Noëls, sont un genre très vivant
La chanson religieuse : Passions, d’Alleluia de Pâques sur des airs latins.

sources :
D'après :La chanson populaire de tradition orale en Provence Orientale au XIX° et au XX° siècle Par Jean-Luc Domenge
http://www.arcade-paca.com

Séverine et Aurore, 4E