En poésie plus encore que dans les autres genres, baroque et clasicisme, traversés et travaillés chacun par des courants divers, ne sont pas des périodes homogènes ni chronologiques, mais représentent plutôt les deux pôles entre lesquels chaque poète est à la recherche d'un équilibre propre : dérèglement ou maîtrise, originalité ou régularité, jeu ou sérieux, richesse ou simplicité. Jusqu'en 1660, toutefois, la tendance est plutôt baroque, même si les deux poètes qui dominent le début du siècle, Malherbe et Régnier, préfigurent en partie le classicisme. A partir de 1620 un nouveau climat s'installe et Théophile de Viau occupe le devant de la scène. La génération de 1625 est particulièrement riche et diverse : gaité baroque (Saint-Amant), courant burlesque (Paul Scarron), mélancolie maniériste (Tristan), courant pastoral (les illustes bergers), raffinements de la poésie mondaine (Vincent Voiture).
«L'idée, trempée dans le
vers, prend soudain quelque chose de plus incisif et de plus éclatant.
C'est le fer qui devient acier.»
Victor Hugo, Cromwell, Préface.
«Il y a autant de différence entre
un Poète et un versificateur qu'entre un bidet et un généreux
coursier de Naples.»
Pierre de Ronsard, La Franciade.
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Nicolas Boileau |
1° Ensemble de règles techniques règles (Les règles de la versification) qui régissent la composition des vers réguliers, qui s'imposent à celui qui écrit en vers. Art d'écrire en vers, de versifier.
2° Technique du vers propre à un poète: la composition poétique a longtemps été régie par des règles rassemblées dans des Arts poétiques (Du Bellay, Malherbe, Boileau, Verlaine ).
La poésie française repose traditionnelle-ment sur des unités
rythmiques et typo-graphiques appelées vers. Le vers français
se construit d'après le nombre des syllabes, se termine par des sons
répétés, les rimes, qui viennent s'ajouter aux autres éléments
rythmiques de la phrase (pauses, accents toniques...),
et sont disposés, ou non, en groupe appelés strophes. Le décompte
des syllabes et l'emploi de la rime sont soumis à des règles précises,
fixées au XVIIe siècle par Malherbe et Boileau, et pratiquées,
avec parfois des variantes elles-mêmes clairement définies, jusqu'à
la fin du XIXe siècle, où le vers régulier laisse une très
large place au «vers libre» (Apollinaire)
et au poème en prose (Baudelaire, Le Spleen de
Pariss poèmes en prose, 1862).
source : http://www.anthologie.free.fr/traite/traite.htm
Damien et Andréas 4°d