La poésie classique au 17eme siècle

     En poésie plus encore que dans les autres genres, baroque et clasicisme, traversés et travaillés chacun par des courants divers, ne sont pas des périodes homogènes ni chronologiques, mais représentent plutôt les deux pôles entre lesquels chaque poète est à la recherche d'un équilibre propre : dérèglement ou maîtrise, originalité ou régularité, jeu ou sérieux, richesse ou simplicité. Jusqu'en 1660, toutefois, la tendance est plutôt baroque, même si les deux poètes qui dominent le début du siècle, Malherbe et Régnier, préfigurent en partie le classicisme. A partir de 1620 un nouveau climat s'installe et Théophile de Viau occupe le devant de la scène. La génération de 1625 est particulièrement riche et diverse : gaité baroque (Saint-Amant), courant burlesque (Paul Scarron), mélancolie maniériste (Tristan), courant pastoral (les illustes bergers), raffinements de la poésie mondaine (Vincent Voiture).


     «L'idée, trempée dans le vers, prend soudain quelque chose de plus incisif et de plus éclatant. C'est le fer qui devient acier.»
Victor Hugo, Cromwell, Préface.

     «Il y a autant de différence entre un Poète et un versificateur qu'entre un bidet et un généreux coursier de Naples.»
Pierre de Ronsard, La Franciade.


versification n. f. (1548; «œuvre en vers», v.1500; lat. versificatio) –

Nicolas Boileau

1° Ensemble de règles techniques règles (Les règles de la versification) qui régissent la composition des vers réguliers, qui s'imposent à celui qui écrit en vers. Art d'écrire en vers, de versifier. –

2° Technique du vers propre à un poète: la composition poétique a longtemps été régie par des règles rassemblées dans des Arts poétiques (Du Bellay, Malherbe, Boileau, Verlaine…).

La poésie française repose traditionnelle-ment sur des unités rythmiques et typo-graphiques appelées vers. Le vers français se construit d'après le nombre des syllabes, se termine par des sons répétés, les rimes, qui viennent s'ajouter aux autres éléments rythmiques de la phrase (pauses, accents toniques...), et sont disposés, ou non, en groupe appelés strophes. Le décompte des syllabes et l'emploi de la rime sont soumis à des règles précises, fixées au XVIIe siècle par Malherbe et Boileau, et pratiquées, avec parfois des variantes elles-mêmes clairement définies, jusqu'à la fin du XIXe siècle, où le vers régulier laisse une très large place au «vers libre» (Apollinaire) et au poème en prose (Baudelaire, Le Spleen de Pariss poèmes en prose, 1862).


source : http://www.anthologie.free.fr/traite/traite.htm

Damien et Andréas 4°d