Trace d'une culture dans l'écriture, l'intertextualité est, au Moyen Âge, d'abord
une réécriture.
La littérature en France se forme peu à peu par l'imitation de modèles, l'adaptation
de récits bretons ou la traduction (translation), au XIIe siècle, d'épopées
antiques (en latin ou en grec) en langue vernaculaire (définition
: adj.(lat.vernaculus, indigène) langue parlée seulement à
l'intérieur d'un commité.).
Quand il prend la plume, le clerc (définition : n.m (lat.clericus)
celui qui a quitté l'état laïque pour l'état ecclésiastique
se consacrant ainsi au service d'une Eglise) réclame des auctores :
l'autorité des écrivains antérieurs, celle surtout des
poètes antiques et des Pères de l'Église, garantit et fonde
l'autorité de son propre texte.
transcription |
traduction |
Anno ab incarnatione Domini M° CC° III°. Eu, Uc, Et aquest dos fo faigz ella ma d'en Ugo de Panat que Signum Bec della Barreira, e W. Tot aquest dos sobredigz, eu Uc, coms de Signum R. Bornadels |
L'année de l'incarnation du Seigneur 1203. Moi, Uc, [Témoins :] Souscription de Bec della Barreira, W. Tout le don susdit, moi, Uc, comte de [Rédacteur :] Souscription de R. Bornadel, |
Uc, comte de Rodes
et Guillem, comte de Rodez.Hugues II (1136-1208) succède
à son père Hugues Ier, comte de Rodez, vers 1156. En mai 1195,
il associe au pouvoir son fils aîné Hugues III, qui devient ainsi
comte à côté de son père. Après la mort de
Hugues III en 1196, c'est le cinquième fils du vieux comte qui est à
son tour associé, Guillem. Hugues II étant mort sans postérité
en 1196, son père, qui a survécu, nomme à sa place Guillaume,
son cinquième fils, comte de Rodez de 1196 à 1208. Bonnecombe
: Abbaye cistercienne créée par le comte de Toulouse Raymond V
et l'évêque de Rodez Hugues en 1162. Aveyron, arr. Rodez, cant.
Cassagnes-Bégonhès ; comm. Calmont.
Bertrand, l'abbé. Bertrand II, abbé de Bonnecombe (1200-1203).Panat
: Aveyron, arr. Rodez ; cant. Marcillac-Vallon ; comm. Clairvaux-d'Aveyron.
Camboulas ; Aveyron ; arr. Rodez ; comm. Pont-de-Salars.
Pébrac : Haute-Loire ; arr. Brioude ; cant. Langeac.
Première page des coutumes de Sérignac-sur-Garonne.
Registre de parchemin de 13 centimètres de largeur sur 17 centimètres
de hauteur.
In nomine patris et filii et spiritus sancti amen. En lan de nostre senhor M°. CC°. LXXIII°., el mes de setembre, nos, en Gaston, per la gratia de deu vescomte de Bearn, en Galhart, per la gratia de deu abas de Fiiac e ministre del priorat de Layrac, per la gratia de deu e de madona Sancta Maria, donam e autreiam per totz nos e per nostres successors per tos temps als nostres amatz a totz e a cadau los habitans e abitadors de Serinhac en leuesquat (...)
Au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit, ainsi soit-il. En l’an de notre seigneur 1273, au mois de septembre, nous, Gaston, par la grâce de Dieu vicomte de Béarn, Galhart, par la grâce de Dieu, abbé de Figeac et ministre du prieuré de Layrac, par la grâce de Dieu et de Notre-Dame la Vierge Marie, donnons et octroyons, pour nous et pour nos successeurs, pour tous les temps, à nos aimés, à tous et à chacun des habitants et résidents de Sérignac dans l’évêché de (...)
Lettre du roi de France, Charles VI, au sénéchal d'Agenais.
Réorganisation de la garde de la ville d'Agen.
Parchemin de 30 centimètres de largeur sur 11 centimètres de
hauteur.
Traces de sceau sur une languette de parchemin découpée, au bas
de l'acte.
Charles par la grace de dieu Roy de France, au seneschal dAgenoys ou a son lieutenant salut. les consuls et habitans de notre ville dAgen nous ont humblement exposé comme notre tres chier et tres amé oncle, le duc de berry, notre lieutenant pour lors ou pais de languedoc par ses lettres et pour les causes contenues en icelles leur eust donné certains gaiges de trante frans par moys que par avant il avoit donné a Jehan de Leglise, receveur dAgenoys, pour faire garder jorn et nuit en la dite ville lequel receveur ni fit aucune garde fors ainsi que un des autres de la dite ville comme par lettres de notre dit oncle avons adrecees peut plus applain apperoir. Nous mandons, en commettanct ce mestiei est, que selon la forme et teneur des lettres de notre dit oncle vous fautez et souffrez lesdiz exposans joir et user paisiblement ou cas que aucun ne sopposera au contraire auquel cas faites aux parties oyes bon et brief acomplissement de justice. Car ainsi nous plaist il estre fait et aux diz exposé lavons ottroie et ottroyons de grace especial par ces presentes non obstant quelxconques Impetacions subreptice a ce contraires. Donné a Tholose le VIe jour de Janvier lan de grace mil CCC.IIIIxx. et neuf, et de notre regne le Xme. Soubz notre seel ordenaire en labsence du grant.
Es requestes de lostel
(signé : De templo)
Lettre du roi de France, Charles VI, au sénéchal d'Agenais. Réorganisation de la garde de la ville d'Agen. Parchemin de 30 centimètres de largeur sur 11 centimètres de hauteur. Traces de sceau sur une languette de parchemin découpée, au bas de l'acte. Charles, par la grâce de Dieu roi de France, au sénéchal d’Agenais ou à son lieutenant, salut. Les consuls et habitants de notre ville d’Agen nous ont humblement exposé comment notre très cher et très aimé oncle, le duc de Berry, notre lieutenant pour lors en pays de Languedoc, par ses lettres et pour les raisons qui y sont contenues, leur a donné certains gages de trente francs par mois, qu’il avait donnés auparavant à Jean de Leglise, receveur d’Agenais, pour faire monter la garde, jour et nuit, en ladite ville. Lequel receveur ne monta ni plus ni moins la garde qu’un autre citadin ainsi que les lettres de notredit oncle que nous vous avons adressées, le font clairement apparaître. Nous mandons, en ordonnant si nécessaire, que selon la forme et teneur des lettres de notre dit oncle, vous permettiez et acceptiez que lesdits plaignants jouissent et usent tranquillement, dans le cas ou personne ne s’y opposerait ; si c'était le cas contraire, auquel cas rendez justice aux parties entendues avec justice et célérité. Car il nous plait que ce soit ainsi fait et exposé auxdites parties, que nous l’avons octroyé et octroyons par grâce spéciale, par ces présentes, personne ne pouvant s’y soustraire quelques soient les attaques subreptices contraires à cette volonté. Donné à Toulouse le 6ème jour de janvier de l’an de grâce 1389, et de notre règne le 10ème. Sous notre sceau ordinaire en l’absence du grand. Es requête de l’hôtel (du roi).
sources : http://www.enc.sorbonne.fr/courspaleo.htm
Margaux, Maeva 5B