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La reliure au XVIe siècle

 

 

La reliure ne voit véritablement le jour que lorsque le livre prend l’apparence que nous lui connaissons aujourd’hui : des feuilles réunies en cahiers et enfermées dans une couverture. Que le livre soit en parchemin au Moyen-Age ou en papier à la Renaissance, les techniques de reliure ne varient pas.

description de la reliure
décor

ouvrage du XVIe siècle

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Description de la reliure

Le rangement debout n'étant né qu'au XVIè siècle, les ouvrages étaient alors posés à plat sur des pupitres, leurs reliures étant protégées par des cabochons cloués sur les plats. A la fin du XVè siècle, avec l'invention de l'imprimerie et le remplacement du parchemin par le papier, les livres prirent l'aspect que nous leur connaissons aujourd'hui. Les reliures, sous l'influence de la Renaissance italienne s'inspirèrent du classicisme grec.

La reliure du xve siècle, dans sa forme typique, était caractérisée par des ais en bois, recouverts totalement ou en partie de peau, et par des éléments métalliques sous forme de boulons, coins et fermoirs.

 

   

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Décor

Le cuir de la couverture est décoré grâce à un procédé appelé l’estampage. Le relieur utilise un fleuron ou fer chauffé qu'il applique sur la peau pour l’imprégner d'un motif. Le fleuron est un outil de bronze composé d’un manche de bois et d’une partie sur laquelle est gravé un motif. D'autres décors sont réalisés avec des roulettes et des plaques.

Le décor était moins riche par rapport à celui qui se serait manifesté pendant la Renaissance. Ce genre de reliure, dite de façon impropre monastique, s’était imposé par sa semplicité et, suite à l’invention des caractères mobiles qui révolutionna le monde de la production livraire, par sa fonctionnalité non seulement dans le lieux de production du livre médiéval, les monastères, mais aussi dans les ateliers laïques liés aux universités.

Pendant le xve siècle, la production médiévale s’enrichit de nouveaux styles et de nouvelles structures liés à la requête toujours croissante des bibliophiles privés, laïques ou ecclésiastiques, pour leurs bibliothèques: celles-ci accueillaient des manuscrits et les premiers livres imprimés connus sous le nom d’incunables.

Le cuir qui pouvait être incisé et décoré pour embellir les livres, était la matière préférée pour les revêtir. L’usage des poinçons pour décorer la peau se développa ainsi. Il s’agissait de simples compositions qui constituaient le prélude à la reliure d’art.

L’ornement des plats se présente avec un schéma qui propose, habituellement, un champ central entouré d’encadrements décorés à froid, même associés à des ornements métalliques.

Pendant la seconde moitié du siècle, naît et commence à se développer la technique de la dorure grâce à des artisans provenant des pays arabes. Les nombreux, nouveaux bibliophiles demandent des livres plus petits, faciles à manier: les ais sont remplacés par du carton, tandis que les élements métalliques disparaissent.

Le décor évolue aussi à l’aide des fers, toujours plus raffinés. L’ornementation usuelle est inspirée des tapis d’Orient: au centre des plats, un médaillon en forme d’amande tandis qu’aux angles un décor d’arabesques remplace les cornières en métal de la reliure médiévale.

 

Quelques définitions

Ais : planchette de bois formant le plat d’une reliure.
Dos : côté du volume qui a été cousu, par opposition aux tranches.
Nerf : couture qui maintient les cahiers ensemble.
Plat : côtés plats de la reliure par opposition au dos et aux tranches.
Tranche : désigne les trois côtés du volume qui ne sont pas pris dans la couture.
Tranche de gouttière : tranche opposée au dos de la reliure.
Tranche de tête : tranche qui se trouve en haut de l’ouvrage.
Tranche de queue : tranche qui se trouve en bas de l’ouvrage.
Ecoinçon : grand fer ou plaque de forme triangulaire poussé dans les angles des plats.
Estampage à froid : impression d’un décor directement sur le cuir avec des outils préalablement chauffés, contrairement à ce que l’expression pourrait laisser penser. Ce décor était généralement appliqué sur le cuir grâce à une roulette ou un fleuron plus ou moins ornée.
Fermoir : pièce de métal servant à maintenir le livre fermé.

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sources :
http://www.mediatheque.ch/reserve/seizieme.htm
http://www.weblibris.com/fr/reliure.html
www.bm-troyes.fr/

Florent M & Florent S, 5me