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Au Moyen Age, les manuscrits sont faits de parchemin. On utilise la peau de veau, de chèvre et surtout de mouton.
1) Après avoir écorché l'animal, on trempe les peaux dans la rivière pendant un jour, puis on les lave pour les débarrasser de leurs impuretés et pour nettoyer la laine. On les égoutte et on les empile les unes sur les autres en ayant bien soin de placer toujours au-dessus le côté chair.
2) Ensuite intervient le barbouillage des peaux du côté chair avec de la chaux, puis le pliage des peaux en deux, côté chair sur côté chair.
3) Au bout de huit à quinze jours, on lave les peaux une
nouvelle fois et on les dépouille de leur laine.
Les peaux sont alors placées dans des bains de chaux de force différente,
puis lavées à nouveau et tendues sur des cadres de bois rectangulaires
ou circulaires appelés herses. C'est dans cette position qu'on procède
à lécharnage de la peau.
4) Les peaux étaient saupoudrées d'une sorte de craie, le groison, afin d'éviter que l'encre ne soit aussitôt absorbée par le parchemin.
5) Enfin, les peaux sont grattées à la pierre ponce
et frottées à l'aide d'une peau d'agneau pour rendre leur surface
lisse et souple. La peau des veaux mort-nés servait à fabriquer
un parchemin très fin et blanc, le vélin, réservé
aux ouvrages les plus luxueux. Jusqu'au XIIIème siècle, les parchemins
présentent certains défauts. Ils sont épais et rigides,
leur surface inégale, abîmée par des taches, des trous.
Ce n'est qu' au XIIIème siècle que les artisans obtiennent des
parchemins de plus en plus fins et souples et d'une blancheur remarquable.
http://www.ac-rouen.fr/ecoles/saint-ouen/parchemi.htm
Image d'un parchemin du Moyen -Age :
http://www.quercy.net/qmedieval/histoire/parchemins/ima00181_bis.
Petite histoire du papier, à travers quelques événements marquants :
Les premiers signes sont écrits par l'homme des cavernes sur la pierre ou sur l'os, puis sur le bois, le métal et l'argile.
Avec les Egyptiens apparaît le papyrus, extrait d'un roseau du Nil... ...bientôt concurrencé par le parchemin, mis au point dans la ville de Pergame, en Asie mineure, à partir de peaux de veau et de chèvre lavées et poncées.C'est en l'an 105 après J.C., qu'est découvert le papier en Chine, sous le règne de l'Empereur Hoti.
Le papier a été inventé en Chine au IIe siècle après Jésus-Christ.
Tsaï-Lun, ministre de l'agriculture, conçoit une pâte à papier fabriquée à l'aide
de vieux chiffons, d'écorces et de filets réduits en bouillie.
Au 7ème siècle, le papier est introduit au Japon. En 751, la bataille de Samarcande se traduit par la défaite des Chinois, qui révèlent aux vainqueurs arabes les secrets de la fabrication du papier.
L'invention se répand ainsi jusqu'en Andalousie. C'est près de
Cordoue, puis Séville, qu'apparaissent les premiers moulins à papier en Europe.
Vers 1250 sont installées à leur tour les premiers moulins italiens à Fabriano.
Au 13ème siècle apparaissent en France les premiers documents d'archives écrits sur papier, tels que les " Minutes de Notaire marseillais " (1248) ou le " Registre des Enquêteurs d'Alphonse de Poitiers " (1243)... ...mais c'est au 14ème siècle que sont construits les premiers moulins à papier français : à Troyes (1348) et Essones (1354)
En Europe, le papier connaît un grand succès dès le XVe siècle. En effet, il est bien moins cher à fabriquer que le parchemin. De plus, l’invention de l’imprimerie (Gutenberg, 1445) favorise l’usage du papier au détriment du parchemin qui dès lors est réservé à des usages particuliers. Du XIIIe siècle au XIXe siècle, le papier fabriqué en Europe est fait à base de chiffons de chanvre, de lin ou de coton.
Le 18 janvier 1799, Louis-Nicolas Robert (1761-1828), jeune inspecteur à la papeterie d'Essonnes, obtient un brevet pour son invention : la première machine à papier en continu, qui permet de produire davantage de papier et à prix moindre.
http://bacm.creditmutuel.fr/LIVRE_12E_16E_S.html
La fabrication du papier commence par le broyage des matières premières (chiffons, copeaux de bois…) en une bouillie assez claire. Cette pâte à papier était versée dans une cuve dans laquelle on plongeait un cadre de bois, la forme. La forme recueillait une partie de la pâte à papier qui, séchée et pressée, donnait une feuille. Voici en détail comment se déroulait la fabrication du papier au Moyen-Age : Les chiffes sont collectées dans les villes par des ramasseurs (les chiffonniers) qui trient sommairement les chiffons et en constituent des balles qui sont acheminées jusqu’aux moulins à papier. Là, les chiffons sont triés et découpés en lanières.
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Les chiffons sont à tremper et à fermenter dans l’eau du pourrissoir entre deux à six semaines, avant de les découper au dérompoir pendant six à douze heures : un bac où battent des maillets tranchants qui déchiquettent les chiffons. La pâte obtenue est raffinée pendant 12 à 24 heures pour obtenir une pâte plus fine. L’ouvreur plonge une forme dans la cuve, la ressort chargée de pâte et y répartit celle-ci sur toute la surface. L’eau s’écoule à travers le tamis et les fibrilles de cellulose contenue dans les fibres textiles commencent à s’enchevêtrer. L’ouvreur tend la forme à son coéquipier, le coucheur. Le coucheur renverse la forme pour déposer la feuille sur un misfeutre destiné à la séparer de la feuille précédente, et ainsi de suite. La pile de feuilles et de feutres est placée sous une presse à vis pour éliminer l’excédent d’eau. Les feuilles sont ensuite séparées des feutres et pressées à nouveau. Les feuilles encore humides sont mises à sécher sur des cordes. Suit le collage qui permet à la feuille de recevoir de l’encre sans boire l’eau contenue dans celle-ci : les feuilles sont plongées dans un bain chaud de colle mélangée à de l’eau et de l’alun. Les feuilles sont mises sous presse pour enlever l’excédent de colle et à nouveau étendues pour sécher. La feuille est lissée : il faut soit passer un grattoir pour faire disparaître les aspérités, soit polir avec un morceau de bois ou avec une pierre dure qui égalise le grain du papier. |
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