Les
Byzantins possédaient la plus grande puissance navale de la Méditerranée
au début du Moyen Age. La force navale était un élément crucial pour
leur survie et le maintient de leur vaste empire. Les défenses terrestres
de Constantinople étaient excellentes et rendaient difficile l'assaut
direct de la ville. Cependant, la ville devait garder ses ressources
maritimes disponibles au cas où elle serait effectivement assiégée.
Tant que les navires pouvaient apporter des vivres, la ville était en
mesure de résister. |
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Le
principal navire de guerre de la flotte byzantine au début du Moyen
Âge était le dromon, une version évoluée des anciens navires à rames
tels que la trirème gréco-romaine. Un dromon caractéristique était long
et étroit afin d'accroître la vitesse de navigation. L'énergie était
fournie par 50 à 200 rameurs et des voiles latines. Un mât était placé
au milieu de la partie avant et arrière du bateau. Un crochet était
fixé à la proue permettant de harponner les vaisseaux ennemis avant
de procéder à l'abordage. Les béliers étaient rarement utilisés. Des
plates-formes étaient construites au centre, à la proue et à la poupe
du navire. Depuis ces plates-formes, les archers et des catapultes pouvaient
tirer sur les vaisseaux ennemis et leur équipage. |
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Les
Byzantins utilisaient une arme secrète redoutable : le feu grégeois.
Il s'agissait d'une mixture de produits chimiques qui s'enflammait au
contact de l'air. Elle était projetée par des tuyaux sur les bateaux
ennemis ou incluse dans des projectiles avec lesquels on bombardait
l'adversaire. C'était une arme redoutablement efficace contre les navires
en bois et elle fut particulièrement utile aux Byzantins lors des combats
navals contre les Arabes. Le secret de fabrication du feu grégeois fut
tellement bien gardé qu'il finît par se perdre et nous ne savons pas
très bien aujourd'hui en quoi il consistait |