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Illustration : Dimitri Deboeck

« Ecrire est une façon de veiller »
Georges Henein




Beauté divine




Charles venait tout juste de s’installer dans sa nouvelle demeure qui se situait dans le fin fond de la Normandie dans un village nommé «LE BEAU». Il était tombé amoureux de cet endroit et de sa maison notamment parce qu’elle était éloignée de la grande ville. Il éprouvait des sentiments qui le remplissaient de bonheur. Un matin, il décida d'appeler ses amis d'enfance afin de les inviter à venir passer un week-end dans son paradis. Alfred, son ami, avait accepté l'invitation. Il devait organiser le voyage avec Zoé et Karl pour le week-end suivant. Charles fut, le jour même, pris par l'appréhension de revoir Zoé, la belle Zoé, celle qui depuis des années hantait secrètement ses rêves et ses cauchemars. Il se surprit à plusieurs reprises à invoquer les dieux afin qu'ils puissent lui donner une beauté physique jamais vue sur terre. Il espérait ainsi séduire la jeune femme. Tard dans la soirée, alors qu'il s'apprêtait à aller se coucher, des ombres se mirent à bouger dans sa chambre. Croyant qu'il avait eu une vision, il se cacha dans son lit. Au même instant, il entendit des voix qui s'adressaient à lui. Il regarda affolé autour de lui, alluma la lumière, personne, puis petit à petit il put voir des dieux grecques installés en cercle. L'un d’eux se tourna vers Charles, et lui dit :
« - J'ai entendu tes prières, tu veux avoir la beauté que seuls les Dieux possèdent?
Charles répondit dans un murmure :
- Oui, je le veux».
A peine eut-il murmuré son «oui» que les Dieux avaient disparu. Cette nuit là, Charles ne put s'endormir que très tard. Le jour suivant, il fit de nouveau appel aux Dieux afin de leur préciser sa demande. Il voulait être le plus beau, avoir un visage parfait, être blond, avec un teint couleur soleil, être grand, musclé, posséder la perfection que seul un dieu pourrait avoir.
Le soir venu, les Dieux apparurent et ils lui demandèrent confirmation de son souhait de changer complètement d'aspect physique. Charles confirma sa demande. Ainsi, tous les jours qui suivirent, il continua à invoquer les Dieux dans le seul but de leur demander la beauté, la beauté suprême.
Un matin, Charles se leva après une courte nuit. Il alla directement dans sa salle de bain afin se regarder dans un miroir. Ses vœux avaient été exaucés, il était beau, d'une beauté digne d'un dieu. Son visage, son corps, ses cheveux avaient changés. Il était très heureux et il pensa à Zoé qui ne pourrait pas être indifférente à la beauté qu’il venait de recevoir.
Arriva le jour où ses amis devaient arriver, il partit les attendre comme prévu sur la place de l'église du village afin de leur montrer le chemin qui menait à sa maison. Plus le temps passait, plus l'appréhension montait en lui. Ses amis se faisaient attendre. Il craignait qu'ils ne viennent pas. Soudain, il entendit le bruit d'une voiture qui entrait dans le village, il aperçut enfin le véhicule de son ami Alfred. Lorsque ses amis arrivèrent à sa hauteur, il aperçut le visage de Zoé, sa bien aimée. Il eut beaucoup de difficulté à en détacher son regard. Il fut très surpris de voir ses amis passer devant lui sans le regarder. Ils semblaient ne pas l'avoir vu ou ne pas l'avoir reconnu. Charles se mit à crier leurs noms et à courir derrière leur voiture. Mais ses amis continuèrent leur route. Quelques minutes plus tard, la voiture revint vers la place de l'Eglise. Charles qui était resté là sans bouger, à se poser mille et une questions, se mit en travers de la route. Enfin la voiture s'immobilisa. Charles se pencha vers le conducteur, son ami Alfred, il lui dit son étonnement:
- Pourquoi ne t’es tu pas arrêté, je t'ai vu passer juste devant moi. Alfred semblait très surpris
- Je ne vous connais pas monsieur.
- Mais si ! Je suis ton ami Charles, on s'était donné rendez-vous aujourd'hui sur cette place afin de passer le week-end ensemble avec Zoé et Karl.
- Je suis désolé, mais vous ne ressemblez pas du tout à mon ami.
Charles avoua subitement :
- Je vais te confier que j'ai reçu la beauté des Dieux, en quelques nuits. J'ai formulé des vœux et les Dieux m'ont entendu…
- Je suis désolé, mais votre histoire est digne d'un fou.
Alfred démarra la voiture et s'en alla en trombe. Charles, très surpris, resta là sans comprendre l'attitude de son ami.
Lorsqu'il reprit le chemin de sa maison, il comprit qu'il était devenu un autre pour ses amis. Il se mit à demander aux Dieux de lui redonner son apparence afin qu'il puisse être reconnu par ses amis. Le soir, au moment d'aller se coucher les Dieux apparurent et l'informèrent que l'on ne pouvait défaire un vœu.
Anéanti, Alfred s'enferma dans sa maison.
Personne ne sut jamais ce qu'il était devenu. Etait-ce réellement lui que ses amis avaient pris pour un fou sur la place du village ? Quelques années plus tard, sa famille vendit la maison. Quelques-uns remarquèrent pour la première fois des sculptures de Dieux grecs à l’entrée du jardin.

Aurélien Dubois, Alexis Jauny, Bilal Messen.






Le cartable maléfique



Charles était un très bon élève, sa moyenne était bien trop élevée pour qu’il reste dans l’école de son petit village, il devait donc aller dans un pensionnat à Paris réservé à des élèves surdoués. Avant son départ dans son nouveau pensionnat son père lui offrit son ancien cartable.
Le soir de son arrivée, Charles trouva l'endroit vieux et lugubre. Pourtant, ses premières journées se passèrent plutôt bien, il travaillait toujours autant et s'était fait quelques amis.
Un matin, dès qu'il arriva en classe... plus rien! Le cartable était vide: plus de cahiers, plus de trousse. Pourtant il était sûr d'avoir préparé son sac la veille au soir. Cet évènement se reproduisit pendant deux semaines. Un jour, le professeur très en colère, mais en même temps inquiet, finit par lui donner deux heures de retenue et appela ses parents. Ils lui dirent que ce n'était pas possible, que Charles était un élève exemplaire, mais le professeur leur rétorqua que si cela continuait Charles serait renvoyé.
Le soir venu, celui-ci était dans sa chambre et s'apprêtait à s'endormir quand tout à coup il entendit une voix. Il observa les lieux, se posa des questions..., se leva mais ne vit personne. Il alla alors se recoucher.
Pourtant, quelques instants plus tard, une ombre bougea. Le petit Charles avait peur, l'ombre s'approchait de plus en plus, et lentement elle monta sur son lit. C'était son vieux cartable! Il croyait halluciner! Le cartable lui dit :
« C'est moi qui mange tes devoirs, tes cahiers, tes crayons, ta trousse. J'ai besoin de manger du papier ou des cahiers et tu m'en donneras tous les soirs sinon je continuerai à manger les leçons qui se trouvent dans ton cartable! Si tu ne me donnes pas à manger il t'arrivera malheur, n'oublie pas une chose : je suis un de tes ancêtres.
- C'est... c'est... c'est d’a... d’a... d'accord. » Pris par la peur, il se précipita pour chercher ses cahiers neufs et les lui donna.
Cela se passait depuis plusieurs soirs quand il se dit que toute cette mascarade avait trop duré. Le stock de cahiers était épuisé, il ne pouvait plus donner à manger à son vieux cartable. Alors le lendemain matin, il le brûla et alla en acheter un autre. A l’instant où le cartable prit feu, il se transforma en une lettre qui disait :
«Je suis désolé, tu as eu raison de me brûler cela devait finir ainsi. Je suis ton grand père. Il y a des années, ton père était tout à fait comme toi, un très bon élève. Mais un jour ta grand-mère décéda et je reprochai à ton père d’être responsable de cette mort : il avait lassé sa mère avec ses histoires de français, de mathématiques etc. Alors je me suis mis dans la peau de ce vieux cartable qu'il t'a offert pour te faire peur jusqu'à ce que tu abandonnes tes études. »
A partir de ce jour, tout redevint normal, Charles continua à avoir de bonnes notes et fit de longues études, mais resta tout de même terrorisé par cette histoire !


Mélissa Benoît, Emilie Gentil, Térence Lassal.










Le grenier hante



Un jeune homme qui se nommait Léo et qui était âgé de 20 ans se rendit pour la première fois chez sa copine. Malheureusement, elle dut partir d'urgence. Léo décida de visiter seul sa maison. Tout à coup il entendit un petit bruit, puis la télé s'alluma toute seule. Il décida d'aller dans le grenier d’où provenait le bruit. Un abat-jour se ferma, se rouvrit tout seul et un objet que Léo n’avait pas remarqué au premier coup d’œil se trouvait là. Il s’agissait d’une boîte qu’il ouvrit sans hésiter. À l’intérieur, il découvrit des objets souvenirs et des photos d'une femme qui avait habité dans cette maison il y a très longtemps. Il trouva un mot disant : « Qui lit ce mot en subira les conséquences ». Ça sonna à la porte. Il reposa la boîte et alla ouvrir mais il n'y avait personne. Il remonta dans le grenier mais la boîte avait disparu. Sa copine rentra. Léo, très perturbé décida pourtant de ne rien dire et la soirée s’écoula paisiblement.
Le lendemain elle repartit au travail. Lui, toujours obsédé par cette fameuse boîte n'avait pas dormi. Il décida de retourner au grenier et constata que l’objet avait réapparu. Cependant à l'intérieur, il n'y avait plus de mot mais une photo de la maison saccagée. Une date était inscrite à l'arrière de la photo : 21/11/12 et une heure : 12h30. On était le 21/11/12 et il était 12h29. Il entendit un bruit fracassant, descendit précipitamment et vit la maison sens dessus-dessous, exactement comme sur la photo. Quelques minutes plus tard, sa copine rentra et vit la maison en désordre total : tout était cassé. Elle commença à le questionner car elle pensait que c'était lui qui était la cause de tout cela. Il se défendit en expliquant qu'il était dans le grenier parce qu'il avait entendu un bruit et qu'une boîte était tombée devant lui. Il voulut lui montrer mais la boîte avait de nouveau disparu. Elle le prit pour un menteur et lui demanda de partir immédiatement. Le lendemain elle décida de tout nettoyer et de tout remettre en ordre. Elle voulut ensuite monter des affaires dans le grenier où elle trouva la même boîte avec à l’intérieur, une photo représentant une fille enfermée dans un grenier. Elle trouva cela étrange mais elle ne se douta de rien. En voulant redescendre, elle tourna la poignée de la porte à plusieurs reprises mais en vain. Elle essaya de la détruire mais sans succès. A la nuit tombée, elle entendit une voix d'homme. Elle se mit à crier pour que celui-ci l'entende. L'homme monta immédiatement et réussi à ouvrir la porte sans aucune difficulté. Quand la porte s'ouvrit, elle aperçut Léo et elle se jeta dans ses bras. Elle reconnut ses tords envers lui et s'excusa de ne pas l'avoir cru plut tôt.
Cette nuit-là, ils eurent du mal à dormir. Le matin ils entendirent des voix et cela dura toute la journée. Au fil du temps les voix s'intensifièrent. Le soir elles s'adressèrent au couple en leur demandant de partir. Tous deux montèrent dans le grenier et virent le tableau d’une dame effrayante. Léo reconnut la jeune fille de la photo. Il prit le tableau avec courage et le jeta dehors le plus loin possible puis raconta à son amie ce qu’il avait vécu. L’angoisse les envahissait de plus en plus. Tout à coup, ils entendirent un bruit derrière eux. Instantanément ils se retournèrent et virent la jeune femme du tableau en chair et en os. Ce fut un véritable moment de panique. Sans réfléchir, Léo s’empara d’un vase et le lança sur elle mais celui-ci passa à travers la jeune femme et s’écrasa contre le mur. La jeune femme, énervé, souffla un vent violent qui fit tomber le couple et ils tombèrent immédiatement dans le coma. Quelques jours plus tard ils se réveillèrent à l’hôpital. Ils durent y rester quelques jours. A leur retour dans la maison, tout était comme avant, la maison semblait normale comme si rien ne s'était produit. Ils se rendirent au grenier où la photo de la femme était posée sur une boîte.

Baptiste Chatté, Antonin Doré, Robin Jardin, Candice Valladé.










Disparition Insensée




A Marseille, le 13 novembre 1930, près de la plage des Mouettes, Igor, un homme âgé de 68 ans se promenait avec sa femme Jacqueline. Au bout d’une heure de promenade au bord de l’eau, il alla chercher des glaces. Le vendeur, Marco, en donna deux à son client qui paya. A peine celui-ci se fut-il retourné, qu’on lui sauta dessus et l’embarqua de force dans une petite auto bleue. Une vieille dame, qui était près de là, vit toute la scène.
Pendant ce temps, sa femme commençait à s’inquiéter. Elle se décida au bout d’un moment à partir à sa recherche. La vieille dame s’évanouit avant que Jacqueline n’arrive. Celle-ci prit peur: quand elle arriva, elle vit du sang qui avait giclé sur la camionnette du marchand de glaces. Elle appela tout de suite la police et les pompiers avant de s’assoir car sa tête lui tournait. Un quart d’heure plus tard, ils arrivèrent pour s’occuper de Gertrude, la vieille dame et pour inspecter les alentours. Après avoir réveillé Gertrude, les policiers voulurent lui poser des questions. D’autres agents examinaient les lieux lorsque tout à coup, l’un d’entre eux vit des traces de sang, les suivit et remarqua à quelques pas de là un couteau plein de sang qu’il mit immédiatement dans un sac plastique et ramena à ses coéquipiers. Les policiers rentrèrent à leur laboratoire pour faire des recherches sur l’arme. Jacqueline resta avec Gertrude pour lui poser des questions sur ce quelle avait vu mais celle-ci ne répondit rien et Jacqueline lui proposa d’aller dormir chez elle. La vieille dame accepta. Le lendemain matin, les policiers appelèrent Jacqueline pour lui annoncer qu’ils avaient trouvé des empreintes sur les lieux de l’enquête. Elle alla voir dans le bureau de son mari pour y trouver quelques indices. Il n’y avait pas grand-chose. Découragée, elle sortit de la pièce mais à ce moment là, quelque chose attira son regard. Elle aperçut plusieurs bouts de papier près d’une commode. Elle découvrit une lettre. Il était inscrit : « rendez-vous le 13 novembre à la plage des mouettes », signée la petite auto bleue. Elle courut voir les policiers pour leur montrer la lettre. L’un des policiers dit à Jacqueline :
« Que s’est-il passé réellement ? Comment saviez-vous que votre mari était là-bas ?
Elle lui répondit :
- Je me promenais avec lui sur la plage, au bout d’un moment il est allé chercher des glaces pendant que j’attendais patiemment sur le sable. Alors qu’il aurait dû être de retour depuis un moment, je suis allée jusqu’au camion de glace et là, j’ai découvert Gertrude à terre ainsi que du sang sur la camionnette.
Ils lui posèrent une dernière question :
- Où était le marchand de glace quand vous êtes arrivée ? »
Le silence s’installa, elle avait complètement oublié le marchand de glace !
- « Eh bien je ne l’ai pas vu mais je le connais depuis longtemps il n’aurait jamais fait de mal à une mouche !
- Nous devons quand même l’interroger, comment s’appelle t-il ?
- Marco Polo.
- Bien, nous l’interrogerons demain, bonne nuit à tous ».
Puis Jacqueline partit se coucher. Cette nuit là, elle vit Igor, tel un fantôme qui se déplaçait dans sa chambre. Il s’approcha d’elle et lui dit d’une voix sombre :
« Gertrude… »
Puis il disparut. Elle se réveilla en sueur, toute tremblante. Le lendemain matin, les policiers allèrent interroger Marco. Ils frappèrent à sa porte mais personne ne répondit. Un jeune homme qui passait, vit les policiers et leur dit :
« Si vous cherchez Mr Marco, il n’est pas revenu depuis le 13 novembre.
- Le 13 novembre ?! Exactement la date de la disparition de M Igor ! Nous allons lancer une équipe de recherche, retournons sur le lieu du crime ».
En cours de route ils aperçurent le facteur qui apportait une lettre à Jacqueline. Il y était écrit : « Amenez 5000 € si vous voulez revoir votre mari en vie ! Rendez vous à 21h00 à l’ancienne décharge » signée la petite auto bleue.
Elle montra la lettre aux policiers. L’un deux dit :
« Parfait, nous nous retrouvons tous à la décharge ce soir avec les 5000€ »
Jacqueline rentra chez elle pour prendre des nouvelles de Gertrude.
Elle l’appela mais personne ne répondit. Elle monta voir dans la chambre et découvrit un masque ressemblant fortement au visage de Gertrude ! Soudain elle repensa à ce que lui avait dit son mari dans son cauchemar. Ils s’étaient fait avoir !
Le soir venu, elle en parla au policier qui amena du renfort. Tout le monde attendait le signal pour s’introduire dans la décharge. Puis Jacqueline cria :
« Je suis là, j’ai apporté l’argent, libérez mon mari !
Igor et un homme masqué la rejoignirent et lui dirent :
- Je lui laisse la vie sauve maintenant, donne moi l’argent ».
Elle le lui tendit et une voix ce fit entendre :
« Nous avons retrouvé la vraie Gertrude, elle avait été enlevée comme Mr Igor ! Par contre nous avons retrouvé un homme mort derrière la décharge » dirent les policiers.
Jacqueline s’approcha de l’homme et reconnut le visage de Marco ! Les policiers étaient encore plus choqués que Jacqueline !
« Mais qui a bien pu kidnapper mon mari et se faire passer pour Gertrude !? fit Jacqueline énervée.
Ils se retournèrent et se mirent à encercler l’homme au masque.
- Cela ne peut être que cet homme, dit un policier.
- En effet c’est bien moi mais vous ne connaitrez jamais mon identité ! » Répondit l’homme masqué.
Ils se jetèrent sur lui mais l’homme se volatilisa !! Il ne restait plus que son masque à terre.
L’un des policiers dit :
« Eh bien je crois que nous ne connaîtrons jamais son identité !»
Ils rentrèrent chez eux car ils avaient bien mérité une bonne nuit de sommeil.
Cette histoire restera à jamais dans la mémoire de chacun !

Dimitri Deboeck, Pauline Lesage, Coline Rayer.






L’enfant du roi



Il était une fois un roi qui habitait seul dans un château. Il avait eu un enfant mais celui-ci était mort noyé deux ans auparavant. Depuis, le roi ne connaissait que des malheurs, des esprits le hantaient de plus en plus. Un soir, il allait se coucher quand tout à coup il entendit des grincements et des portes claquer. Un miroir tomba et se brisa. Le roi se leva et le regarda. Prit d’horreur, il reconnut le visage de son fils. Il crut un instant qu’il vivait un cauchemar mais la bouche du visage s’ouvrit et des paroles en sortirent :
« Mon père, vous allez subir un sort terrible vous allez mourir comme moi je suis mort il y deux ans, les esprits vont vous hantez à jamais. »
Une larme de sang coula le long de sa joue et il disparut. Le roi se figea quelques instants puis il ressentit un doute. Cela s’était-il vraiment passé ? Avait-t-il réellement vu le visage de son fils lui dire ces mots terribles ?
Il réalisa alors que son fils avait compris le mal qu’il lui avait fait en le noyant pour pouvoir garder la couronne, à la mort de sa femme.
Il repartit se coucher, effrayé. Le lendemain il se réveilla. Il n’allait pas bien, il avait entendu beaucoup de bruits et ne se sentait plus du tout en sécurité seul dans son château. Il rassembla ses affaires et s’apprêtait à partir quand il sentit un mur invisible lui bloquer le passage. Il essaya par tous les moyens de s’enfuir mais, même les portes et les fenêtres étaient fermées à clés. Impossible de passer ! Les objets bougeaient tout seuls et il sentit comme un coup de vent sur ses épaules. Il prit peur et tomba à genoux au sol. Les esprits l’attrapèrent et le firent sortir du château. Il découvrit alors, pour une seconde fois, son fils :
« Ne vous inquiétez pas, papa, si je fais cela, c’est pour votre bien. AHAH ! »
Il ouvrit les yeux et s’aperçut qu’il était dans son lit. Il ne comprit pas ce qu’il s’était passé mais réalisa qu’il y avait du sang dans son lit et que sa chemise de nuit était trouée.

Périne Beaugé, Fabien Heuzé, Emeline Lecellier.





Une nuit pas comme les autres




Un jour Yann D décida de rendre visite quelques temps à sa tante qui habitait en Belgique dans une grande et belle maison de pierre. Le voyage fut très long alors le jeune homme partit se coucher juste après le souper. Sa tante qui était âgée ne pouvait pas monter les marches, elle dormait au rez-de-chaussée. Quelques jours s’écoulèrent paisiblement.
Un soir, pendant une longue nuit de pleine lune, Yann entendit des bruits de casseroles qui claquaient l’une contre l’autre et surtout de tiroirs qui s'ouvraient en grinçant.
Il avait peur! Peur de passer une nuit pas comme les autres. Alors il descendit en tremblant comme une feuille. Il ne vit rien, ni sa tante ni quoique ce soit qui pouvait perturber cette nuit de sommeil. Comme il ne vit rien de suspect, il remonta se coucher. Mais là, devant sa porte en bois, il vit un grand trou noir. Yann, angoissé à l’idée de se faire aspiré tout au fond des combles, sortit de la maison en courant. Ayant oublié sa tante, il fit demi-tour, sortit la 4L de luxe de sa vieille tante, la gara devant la maison, alla vite chercher la dame et l'assit sur le siège passager. Assoupie durant le trajet, elle ne s’était pas rendu compte de la distance parcourue. Yann avait roulé le plus vite possible! Après plus d’une journée de route il s’aperçut qu’ils étaient perdus. Il vit sa tante se réveiller et s’arrêta. Elle lui demanda :
-« Que faisons-nous? »
Il ne répondit pas car il ne voulait pas l’effrayer. Après avoir tant désespéré, il vit au loin une petite maisonnette isolée dans le brouillard épais.
Ils finirent d’avancer à pied et arrivèrent enfin devant la petite maison. Yann frappa. Une grand-mère ouvrit la porte et dit :
-«Je vous attendais allez-y, entrez! ». Yann fut très surpris par cet accueil.
L’intérieur de la maison était studieux, il y avait des fauteuils, des gravures représentant des fleurs de lys dorés, des vases en porcelaine, une tapisserie digne d’un palace, des meubles en chêne recouvert de granite et le sol était en marbre. Yann et sa tante étaient stupéfaits, cette petite maison avait tout d’une grande!
Yann se plaça derrière la fenêtre de la cuisine et se mit à repenser au trou noir qui était apparu devant la porte de sa chambre cette nuit! La vieille dame observa le jeune homme puis s’approcha de lui:
« Mais que se passe-t-il jeune homme? »
« Oh vous savez, moi-même je n’en sais trop rien ! »
« Vous êtes bien étrange comme garçon! »
Yann, ne sachant quoi répondre, alla voir sa tante qui était assise, un livre à la main, et il lui demanda:
« Tout va bien? »
« Oui, oui ne t’inquiète pas »
Le jeune garçon hésitait à demander à sa grand-mère si elle avait entendu les mêmes bruits que lui cette nuit!
« Euh… Est-ce que je peux te poser une question? »
« Oui, vas-y »
« As-tu entendu des bruits cette nuit dans la cuisine ? »
« Non, tu sais bien que je n’entends plus très bien! »
Alors, Yann repartit avec, toujours en tête, ces doutes qui le perturbaient…
La nuit tomba et la grand-mère leur accorda son hospitalité:
« Oh, merci madame c’est très généreux de votre part »
Répondit le jeune garçon « Je t’en prie, mais tu sais, maintenant tu peux m’appeler Marie! »
Yann acquiesça.
Alors, ils allèrent tous se coucher sauf Yann qui décida de patienter un peu. En fait ce n’était que pour attendre que tout le monde s’endorme afin d’aller mener sa petite enquête chez sa tante! Alors il s’empara de la carte routière de Marie sur laquelle, par chance, la ville dans laquelle ils se trouvaient, était entouré en rouge et il était écrit « nous sommes ici! » Il l’observa quelque temps et partit. Une fois arrivé, il monta directement à l’étage en courant, mais en arrivant un peu trop vite Yann n’eut pas le temps de s’arrêter, s’engouffra dans le précipice et tomba dans le trou noir. Il eut l’impression dans sa chute de revoir la journée qui venait de se dérouler et rapidement, il réalisa que la grand-mère qui se prénommait Marie était simplement la meilleure amie de sa tante. Il se remémora alors clairement la journée telle qu’elle s’était réellement écoulée: il vit que ce matin, Marie avait rendu visite à sa tante et il comprit! Tout cela n’était qu’un rêve. Il se réveilla en sursaut et observa la pièce : il se trouvait chez sa tante, dans la chambre où il s’était endormi la veille et rien n’avait changé!
Cette nuit n‘avait-t-elle été qu'un rêve?
Il se sentait épuisé mais soulagé. Il ne conta pas ce rêve étrange à sa tante et la journée s’écoula dans le calme.
A la tombée de la nuit, en allant profiter de la fraîcheur du soir, il s’arrêta devant la porte du garage: des traces fraiches de pneus de 4L s’en éloignaient… L’unique jeu de clés de la voiture était dans la maison et sa tante ne conduisait plus depuis des années…


Gaby Courteille, Dervis Erarslan, Gabriella Vaccaro.






Le lac hanté



Au centre d'un brouillard très épais et bien blanc, entouré de nombreux et hauts sapins, se trouvait un lac noir dans lequel jamais personne ne se baignait jamais. Sa forme ressemblait à une tête de mort. Il était relié, par un chemin boueux, à une cabane de pêcheur toute rongée par la mousse. Elle avait été fabriquée dans le bois les sapins nés de la forêt sombre et étrange qui entourait le lac.
Mes camarades de pêches et moi avions l'habitude de venir ici tous les mercredis. Ce jour là, nous étions tous réunis sur notre bateau. Le meilleur pêcheur à l'avant, le moins doué à l'arrière. Nous avions tous nos cannes à pêche à la main, et comme d'habitude, nous avions beaucoup de poissons. Lorsque soudain, surgit devant nous un immense fantôme blanc. Je crus lui voir également une chevelure blanche. De très long bras rendaient son corps effrayant, et sur son visage, on distinguait des yeux larges, gros et très ronds. Nous eûmes tous très peur, et fîmes deux tours complets du lac. La créature avançait droit vers nous, et nos jambes tremblaient. Nous n'étions plus à nos places de pêche, mais tous réuni, choqués, au centre du bateau.
Les vagues violentes s'énervaient et s'acharnait sur nous, comme si elles voulaient nous faire chavirer. Le fantôme tournait en rond et nous suivait du regard, un large sourire méchant et moqueur à la bouche. Il sortit de l’eau lorsque nous arrivâmes au large et que tout le monde se précipita vers la cabane. Une fois le dernier entré, nous refermâmes la porte précipitamment, nous nous assîmes au sol, dans un coin, les uns collé aux autres. Le bois de la cabane était vieux et abîmé, et le vent froid passait entre les planches. Nous avions froid et peur. Très peur.
Soudain, une lueur blanche transperça le bois usé et nous vîmes les larges yeux et le sourire moqueur du fantôme apparaître. L’un d'entre nous saisit une hache oubliée là et frappa violemment la paroi arrière de la cabane qui s'effondra. Tous, nous nous précipitâmes à l'extérieur et courûmes jusqu'à nos véhicules le plus vite possibles. Après avoir fermé les portières à clef et sans prendre le temps de m'attacher, je démarrai la voiture
Chacun d'entre nous était rentré et désormais en sécurité. Quelques jours plus tard, pour une raison plausible inventée par l’un d’entre nous, les accès au lac furent fermés et plus jamais nous n’entendîmes parler de ce soi-disant fantôme.
Lorsque je me réveillai un matin, plusieurs années plus tard, je décidai de retourner au lac. Aucun des accès n'était plus barré, aucune créature ne rodait. Je me disais que nous avions été victimes d'une hallucination quand tous à coup, j’aperçus une trace de pas surnaturelle puis deux puis trois qui partaient en direction du lac .....

Morgane Béchet, Théo Chabenat, Medet Demir.






La maison hantée



Cette histoire se passe dans la vieille maison de ma grand-mère qui n’a pas de voisin, lors d’un hiver froid et humide.
Un soir, j’étais couchée dans un lit immense qui sentait l’humidité et le moisi quand j’entendis un bruit qui venait du rez-de-chaussée. Il faisait tellement noir que je ne pouvais pas voir mes mains. Il y avait une tornade au loin. Tout à coup , effrayée, je me cachai sous la couette : quelque chose essaya d’attraper mon pied de toutes ses forces ! J’ai eu une de ces peurs mais ce n’était que les barreaux du lit dans lequel j’étais couchée. Ensuite, une forme étrange sauta sur mon lit et commença à avancer vers moi ! Au début, j’ai cru que c’était un tueur qui venait pour moi mais, quand j’ai allumé la lumière, j’ai vu Georges, le vieux chat. J’éteignais à nouveau la lumière mais entendis des pas au rez-de-chaussée. Je sentis Georges se contracter. Les pas se rapprochaient de ma porte quand tout à coup celle-ci s’ouvrit et je criais :
“A moi ! Au secours ! Aidez-moi ! Il y a un voleur dans la maison !“
La lumière s’alluma comme un flash et je vis ma grand-mère, enfin je crois que c’était elle car elle était en robe de nuit, sans son dentier et toute décoiffée. Elle m’a dit :
“On ne dort pas à cette heure-ci ?! Il est minuit passé, je te signale ! Ah ! Georges, mon chat, que fais-tu là ?
-Miaou ! répondit le vieux Georges.
-Je le cherche depuis tout à l’heure ! dit mamie.
-Mamie, tu voudrais bien me laisser dormir, s’il te plaît…je suis épuisée“ dis-je.
Et elle partit. Quelques minutes après que ma grand-mère soit partie, j’étais encore tout effrayée quand je vis une ombre de corbeau dans le miroir recouvert de toiles d’araignée mais en regardant dehors, je compris que cette ombre n’était que des branches d’arbres qui se reflétaient dans le miroir, j’essayai alors de me recoucher. Je ne pus m’endormir car la fenêtre de ma chambre s’ouvrit toute seule et j’allai la refermer sans comprendre pourquoi elle s’était ouverte. A cause de toutes ces émotions, je pensai que la maison était hantée …
Le lendemain matin, je descendis prendre mon petit déjeuner. Ma grand-mère qui était penchée sur la fenêtre, se retourna vers moi et me dit :
“Est-ce que tu sais pourquoi tu n’arrivais pas à dormir la nuit dernière ?
- Non, je ne sais pas, répondis-je, j’ai pensé un fantôme, une âme errante, mais c’est absurde.
- Pas tant que cela. Il y a environ dix ans, ton grand-père et moi venions d’emménager dans cette maison quand un soir, il monta se coucher avant moi, je le rejoignis après avoir fermé la porte à clef. Quand je suis montée, ton grand-père était écroulé sur le sol. J’ai appelé une ambulance et les infirmiers sont arrivés cinq minutes après. Ils l’emportèrent immédiatement. Trois heures après, ils m’ont téléphoné pour me demandé de venir vite. Dès mon arrivée, ils m’ont appris la mort de ton grand-père. Je me suis mis à pleurer, pleurer, pleurer, ils m’ont présenté leurs condoléances et je suis repartie chez moi. Depuis, tous les soirs, vers minuit, il hante la maison pour me montrer qu’il est toujours là et qu’il m’attendra le temps qu’il faudra avant que je meurs.
-Comment tu le sais, mamie ? Demandais-je.
-Il me l’a écrit sur une vitre pleine de buée.
-Ouaaaah !“
Je n’en revenais pas ! Mon grand-père essayait juste de communiquer avec moi. Trois jours se passèrent et quand je dû rentrer chez moi, je dis au revoir à ma grand-mère et aussi à mon grand-père. Je n’avais pas connu mon papy mais je pense qu’il était vraiment quelqu’un de bien. Je partis, émue de ce séjour plein d’émotions.

Loup Henry, Cindy Lefèvre, Laura Lepoittevin.






La nuit terrible



Dans son petit atelier, la peintre Sandra peignait une toile qu’une femme devait venir chercher le lendemain. Le tableau représentait une ruche d'abeilles butinant un bouquet de tournesols.
Le mouvement du vol des abeilles était tellement bien représenté que l'on croyait entendre leur bourdonnement. Le fond du tableau était un paysage de campagne : un tracteur fumant labourait un champ de blé sous un soleil qui brillait de mille feux.
Après avoir accroché le tableau au dessus de son lit, Sandra alla souper avec ses amis un délicieux plat italien. Au moment de prendre le dessert, ils entendirent un bourdonnement qui se faisait de plus en plus fort. Pris de panique, ils allèrent dans la chambre d’où provenait le son, là Sandra vit le vase en porcelaine de sa grand-mère brisé au sol. En regardant le tableau, elle crut s’apercevoir que les abeilles n’étaient plus placées au même endroit. Une fois le bourdonnement terminé et après que Sandra ait repris ses esprits, mettant cette hallucination sur le compte du vin, ils repartirent dans la salle à manger pour entamer une partie de belote.
Une fois leur assez longue partie terminée, deux de ses amis partirent. Mais un nommé Alphonse, un très bon ami de Sandra, resta avec elle pour ne pas qu'elle fasse de crise de panique durant la nuit comme il pouvait lui arriver parfois. Vers trois heures du matin, Alphonse, très mal installé dans le canapé, ne trouvait pas le sommeil. Tout à coup le bourdonnement reprit. Il provenait toujours de la chambre de Sandra mais elle ne s’était pas réveillée. Il entra dans la chambre. Surprise énorme ! Il n'y avait plus d'abeilles dans le tableau ! Son regard se dirigea vers l’endroit d’où provenait le bruit et tomba sur une vingtaine d'abeilles. Dans le placard situé à côté d’elles, il découvrit toutes les autres en train de fabriquer une ruche. Pris de panique, il courut dans la cuisine mais repensa subitement à Sandra. Prenant son courage à deux mains, il repartit dans la chambre réveiller son amie et la ramena dans la cuisine.
La jeune femme demanda alors à Alphonse :
Pourquoi m’as-tu réveillée Alphonse ?
- Les abeilles de ton tableau se sont toutes échappées ! Répondit Alphonse.
- Mais où sont-elles ?
Alphonse lui expliqua que ses abeilles étaient dans sa chambre et que certaines s’étaient réfugiées dans un placard.
Alors Sandra, sans vraiment réaliser ce que lui expliquait son ami, lui demanda de les tuer pour qu’il n’y ait pas de danger.
Alphonse hésita :
Je ne sais pas si j’aurais le courage Sandra !
- Si tu l’auras, répliqua Sandra .Fais-le pour moi ! »
Alphonse, se sentant obligé, le fit.
Quand ce fut chose faite, les deux amis reprirent leur nuit comme si de rien n’était.
Sandra parvint à retrouver le sommeil mais Alphonse ne put fermer l’œil car il avait un mauvais pressentiment.
Cette sensation se confirma lorsqu’un personnage sortit de l’une des toiles de l’atelier sous les yeux ébahis du jeune homme. Le personnage fit le tour de l’atelier. Alphonse était terrorisé. Tout à coup, l’étrange individu repartit dans son tableau en un éclair.
Alphonse put l’observer faire des allers-retours du tableau à l’atelier alors que Sandra continuait à dormir paisiblement. Elle ne se réveilla point et n’entendit nul bruit. Subitement, l'homme du tableau s’attaqua à Alphonse : les deux hommes se lancèrent dans un combat d’une grande violence qui finit par provoquer la chute du tableau qui se déchira. Instantanément, le personnage disparut.
C’est à ce moment là que Sandra se réveilla. Elle vit le tableau par terre, fracassé. Alphonse lui expliqua ce qui venait de se produire.
Pourquoi n’avait-elle rien entendu ?
C’est alors qu’une personne sonna à la porte : Sandra se réveilla et se rendit compte qu’elle était en plein rêve !
Lorsqu’elle alla voir à la porte, une personne ressemblant au personnage du tableau venait vendre du miel, il se prénommait Alphonse: QUELLE COÏNCIDENCE !
Sandra fut bouleversée, comment était-ce possible que cela arrive ?
Elle alla alors voir s’il y avait toujours les deux tableaux : celui avec les abeilles avait bien été peint contrairement à celui d’où était sorti l’étrange personnage.
Sandra reprit alors son travail et, au fil du temps, réussit à oublier cette bien triste nuit!


Anais Dugué ,Thomas Gorhy, Victor Germain

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